30 août 2009

Israël Etat juif?



Philippe, un visiteur du blog, m'a envoyé le message suivant :


"A propos d'israel comme Etat juif



Bonjour,

je découvre votre blog avec beaucoup d'intérêt. Je voudrais vous poser une question: je comprends bien l'importance pour les juifs, de part de le monde, de préserver le judaïsme de l'Etat d'Israël et je comprends également l'inquiétude des Israéliens devant la menace que fait peser les évolutions démographique sur cet aspect. Bien qu'étant non juif, la majorité de mes amis le sont: je sais l'importance d'Israël pour eux et je ne peux envisager un instant qu'Israël ne reste pas, ad vitam eaternam, la patrie du peuple juif.

LabyrintheDans le même temps, je me pose une question "philosophique". Comment accepter de construire un Etat fondé sur une ethnie/une religion (le judaisme a ceci de particulier que la religion et l'ethnie se confondent - ce qui est probablement pour beaucoup dans les persécutions qu'à connu ce peuple) alors même que c'est cette idée même de construire un Etat fondé sur la "pureté" ethnique qui est à l'origine de la pire barbarie dont le peuple juif a souffert? N'y a t-il pas là une contradiction fondamentale?

Je n'ai pas de réponse évidente à cette question et je serai heureux de lire votre point de vue.

Merci d'avance."



J'ai répondu longuement, mais ma réponse est restée sans suite. J'aurai pu me débarrasser de la question en quelques mots: les Juifs (écrit avec une majuscule) sont un peuple historique, et non une ethnie et/ou une religion, donc ils un droit à un Etat selon le principe du droit à l'autodétermination des peuples.


Mais il est clair que pour un Français républicain - comme pour le citoyen de tout autre Etat-Nation - les citoyens juifs de son pays sont une part intégrale de sa nation, et ne peuvent donc être compris que comme une des ethnies ou religions qui la compose, et non comme une nation à part entière. Il n'y a plus guère que des antisémites pour considérer les juifs comme un vrai peuple!
J'ai donc développé ma réponse pour apporter les éclaircissements conceptuels qui s'imposent. Je la publie ici:


Le problème vient de la nature de l'Etat-Nation
Je suis d'accord sur le fait qu'il y a contradiction entre judaïsme et Etat, mais je vois cette contradiction différemment.


Je pense d'une part que le peuple juif n'est pas un mélange d'ethnie et de religion. Ces concepts n'existent pas dans le judaïsme ou la Bible, et lui sont étrangers au fond.
Pour parler en français d'aujourd'hui, je pense qu'il serait plus juste de dire que le judaïsme est originellement une sorte de république spéciale: sa constitution est la Bible, son souverain est le Créateur du monde qui lui a donné ses lois fondamentales, son territoire est la Terre d'Israël qui appartient au "Roi des rois", mais la souveraineté de ce dernier n'est pas territoriale, elle est personnelle et s'applique aux citoyens de cette république, les membres de l'Alliance (du "contrat social" juif, en grossière approximation) où qu'ils soient sur terre, chacun personnellement.


"Dieu", le souverain de la Respublica Hebraeorum (pour reprendre l'expression consacrée par Bertram, Cunaeus, Althusius, Grotius, Selden et autres théoriciens politiques des débuts de la Réforme), est roi au sens politique aussi du terme: le judaïsme n'est pas une religion, ou pas qu'une religion. La Bible est la première à avoir séparé les pouvoirs des prêtres de celui du roi. Contrairement à ce que l'on croit généralement, les rabbins sont des laïcs, à la différence des prêtres (cohanim) qui n'ont plus de fonction depuis la destruction du temple. Elle a institué il y a 3000 ans l'idée même de citoyenneté égale devant la loi, les droits égaux pour l'étranger, la conscription nationale, l'impôt égal pour tous, la réforme agraire (partage de la terre sous Josué), la protection sociale (de l'étranger, la veuve, l'orphelin, la lutte contre la pauvreté), etc. Voir Pentatheuque.


Tout homme, de quelque origine qu'il soit, peut rejoindre le peuple juif par naturalisation (plutôt que par "conversion"), en reconnaissant le Souverain et en entrant dans son Alliance-contrat, donc les juifs ne forment pas une ethnie. Nous sommes d'ailleurs probablement majoritairement descendants d'étrangers "naturalisés juifs" plutôt que d'hébreux d'origine.


Il faut dire aussi que la Terre d'Israël n'est pas une "terre-mère", une "mère-patrie"; la terre-mère des Hébreux, c'est l'Egypte. Ceux-ci sont un peuple adulte et émancipé, une nation douée d'une constitution, AVANT de conquérir leur Promise, la terre-femme de Canaan. C'est le cas aussi des Juifs d'aujourd'hui qui existaient en tant que peuple longtemps avant la création de leur Etat. C'est pour cette raison qu'ils ont pu survivre en exil, sans territoire propre, installés dans l'Etat portable produit par les institutions et lois talmudiques.


Pour les nations païennes antiques, la terre est terre-mère, elles sont "autochtones", nées du sol, produites par la nature qui les domine et les soumet au déterminisme de sa loi. Le peuple vit en symbiose avec sa terre, nourrisson accroché à son sein, et disparaitra si celle-ci lui est retirée.
Le problème est que politiquement parlant, l'Etat-Nation moderne a largement gardé cette même identité païenne. Son territoire est une mère-patrie, sa matrice aux sillons abreuvés unit tous les citoyens - quelque soit leur ethnie d'origine - par le droit du sol, en un seul peuple "enfant de la patrie", et en une même égalité. Le problème aussi est que ce peuple détient la souveraineté; deux rois ne peuvent partager une même couronne, il ne peut donc y avoir deux peuples dans un seul Etat-Nation: il est impossible d'être Juif ou Arabe en France ou ailleurs, au sens national et politique du terme. Le Juif ou l'Arabe sont sommés de devenir des membres du Peuple Français, de la Nation Française, des "français musulmans" ou des "français israélites". Pas la moindre tolérance pour quelque nation étrangère sur le sol de l'Etat. Pas question de donner les mêmes droits à l'étranger - en tant que tel - et au citoyen - contrairement au commandement biblique. Les Droits de l'Homme, c'est pour le citoyen!


Nous pouvons déjà dire: qu'est-ce que l'Etat juif? C'est l'Etat où l'étranger est chez lui en tant qu'étranger.


En exil pendant des siècles et sous l'Ancien Régime, les Juifs ont vécus dans des communautés qui jouissaient d'une autonomie juridique entière, et d'une quasi-autonomie politique en tant que vassaux reconnus du roi étranger. Toutes les communautés juives du monde vivaient cette même situation extra-territoriale, et étaient administrées selon la même législation talmudique. Ils étaient des étrangers discriminés, certes, mais reconnus en tant que Nation, pourvu de lettres patentes,  et tolérés sur le sol du royaume, entre deux expulsions parfois, il est vrai.


L'Etat-Nation inventé par la révolution française et promu par Napoléon a détruit cet équilibre. L'identité nationale juive a alors éclaté entre religion "israélite" et nationalisme politique sioniste. Puis l'Etat-total hitlérien a complété cette destruction spirituelle par une destruction physique.


L'Etat d'Israël, construit en imitation du modèle de l'Etat-Nation européen par des Juifs assimilés qui avaient perdu le sens de leur propre identité, a reproduit le problème qui lui a donné le jour: tout comme la Révolution a "donné tout aux juifs en tant que citoyens et rien en tant que Nation", l'Etat d'Israël donne tout - en principe - aux "arabes israéliens" en tant que citoyens égaux, mais rien en tant que collectif national.
Les Arabes d'Israël ressentent aujourd'hui ce que les Juifs européens ressentaient jadis: ils n'ont pas de place dans l'Etat où ils vivent, leur peuple n'y est pas reconnu.
Mais les Arabes-palestiniens israéliens ne sont pas des étrangers immigrés comme les maghrébins en France ou les timides juifs de diaspora. Ils se considèrent comme les propriétaires authentiques de la terre et ne se laisseront pas soumettre encore longtemps...


Le problème supplémentaire est que la nature de l'identité juive interdit la fusion des peuples juif et palestinien en une seule nation israélienne, sur le modèle à la française. Les Palestiniens d'Israël non plus ne voudraient pas disparaître au sein d'un hypothétique "peuple israélien".
Mais la nature de l'Etat-Nation démocratique interdit la coexistence de deux peuples sur un même territoire! Le peuple majoritaire - les juifs - craint tout le temps de perdre le pouvoir et fait tout pour empêcher la minorité "ethnique" de se renforcer. C'est le fameux "problème démographique" qui conduit à une discrimination dans les faits, malgré l'égalité sur le papier. Il ne faut pas y voir - malgré les apparences parfois - une discrimination raciste délibérée: c'est une discrimination POLITIQUE, qui est inévitable dans le sytème de l'Etat-Nation démocratique et territorial du peuple juif, malgré toute la bonne volonté des juifs israéliens eux-mêmes.
Lorsque j'explique à des Arabes-palestiniens "de l'intérieur" (comme ils se nomment eux-mêmes) que, certes, les citoyens français d'origine arabe ne sont pas discriminés (quoique...), mais que les "petits beurres" nés en France ne savent plus parler arabe, et ne connaissent pratiquement rien à leur religion, ils sont très choqués. Les arabes israéliens jouissent d'une autonomie éducative, culturelle et religieuse entière en Israël, et la négation de l'identité culturo-nationale arabe et musulmane qui règne en France leur apparaît comme un crime et une humiliation bien plus grave que ce qu'ils vivent en Israël: essentiellement un blocage relatif de leur promotion au sein de l'élite politique et économique de l'Etat, avec ses conséquences au niveau local.
Cette situation est moralement inacceptable et dangereuse à terme. Mais ce n'est pas du nazisme, il ne faut pas tout confondre même si certains en ont très envie!
Même Lieberman, le ministre de Netanyahou qui est démonisé en France comme fasciste d'extrême droite et "Le Pen israélien", ne peut être dit raciste; il n'a jamais eu l'intention qu'on lui prête d'expulser les arabes israéliens. Il souhaite une solution de type balkanique (peut-être l'influence de ses origines Moldaves): modifier le tracé de la frontière pour que des villages arabes de Galilée soient rattachés au futur Etat palestinien, ce qui repousserait pour un temps - sans le résoudre - le "problème démographique".


Quant à la situation intenable des Palestiniens dans les territoires contrôlés par l'armée israélienne à la suite de la guerre des six jours, c'est du provisoire improvisé qui dure depuis 1967 et qui pourrit de plus en plus. Le statut de ces territoires est la résultante de l'impossibilité pour Israël de les annexer sans devenir un Etat binational, ni de s'en défaire au profit d'un Etat palestinien qui refuse de naître, ni de s'en désinteresser à cause des attaques menées contre ses civils depuis leur base. Cette situation de non-droit et de vide politique a été rapidement comblée par des implantations juives et des milices armées palestiniennes. La situation est explosive, les colons israéliens se retranchent pour tenir le terrain. C'est une guerre larvée, cela n'a rien à voir avec l'Apartheid! N'oublions pas qu'il n'y avait ni mur, ni barrages, ni routes de contournement avant l'intifada.


Le fait que l'identité juive n'ait toujours pas trouvé son expression politique est le fond du problème. Grâce à elle, si l'on peut dire, se révèle l'intolérance radicale de l'Etat Nation - même démocratique - envers l'Etranger. Là où comme en France citoyenneté et nationalité se confondent, où l'identité nationale des minorités n'est pas reconnue, le problème reste occulté.
Dans le cadre de l'Etat Nation à la française qu'est Israël, l'identité juive se fait identité ethnico-religieuse, ce qu'elle n'est pas en réalité. La démocratie israélienne - comme celle d'autres pays à minorités autochtones importantes - a pris forme de démocratie ethnique: il y a rupture entre nationalité et citoyenneté, et la démocratie est amenée à avantager la majorité nationale au détriment des minorités nationales.


Quelle solution alors?
J'en suis arrivé à élaborer une solution politique originale. C'était inévitable: à problème unique, solution unique.


La solution des "deux Etats" ne résoudra pas le problème interne d'Israël Etat-juif et des Arabes de l'intérieur appelé "israéliens", c'est-à-dire "juifs" selon le sens véritable du nom "Israël".
Et puis les deux populations sont aujourd'hui beaucoup trop intriquées et interdépendantes pour survivre à une opération de séparation chirurgicale. D'ailleurs les Palestiniens, par la voix du Hamas, ont dit non à cette solution. 
Quant à l'Etat palestinien, s'il n'est pas rattaché à Israël d'une façon ou d'une autre, il ne sera jamais plus qu'un Bantoustan invivable. Et puis a-t-on jamais vu un mouvement nationaliste être prêt à partager sa patrie? Il est impossible que le futur Etat palestinien ne devienne à terme la base d'une reconquête du reste de la Palestine. C'est déjà le cas de la Bande de Gaza! Et Israël ne pourra que renforcer l'enfermement explosif des territoires...


La solution à un seul Etat est également impossible puisque aucun des deux peuples ne veut disparaître pour en former un troisième.
Impossibles à séparer, et impossibles à fusionner, c'est l'équation qui n'a pour solution qu'une alliance dans le respect de l'identité de chacun.


Le fait que les deux souverainetés nationales-territoriales israélienne et palestinienne aient leur légitimité et s'excluent mutuellement montre la voie: il faut que les deux peuples renoncent réciproquement à leurarabHebJer souveraineté territoriale respective au profit d'un souverain commun supra-national.
Nous aurons ainsi une sorte particulière de fédération à trois Etats: deux Etats-Nation indépendants mais non souverains sur le territoire, coiffés par un Etat fédéral territorial, pure expression de la souveraineté du droit, qui traitera des affaires communes aux deux peuples. Il sera fondé sur une constitution qui garantira l'indépendance et l'autonomie de chaque peuple et interdira à chacun des peuples de dominer l'autre. Chaque citoyen s'engagera personnellement à la respecter et jouira d'une double citoyenneté, nationale et fédérale.

Ainsi sera neutralisé le poison du nationalisme.
Chacune des deux nations aura son parlement qui légifèrera sur ses citoyens à titre personnel et non territorial. Ceux-ci pourront en principe habiter où ils veulent sans provoquer de problème démographique puisqu'ils ne voteront que pour leur propre gouvernement. L'administration devra être très décentralisée, sur la base d'une démocratie communautaire accordant une large autonomie aux collectivités locales. Celles-ci pourront choisir de maintenir un statu-quo de caractère national ou religieux, ou de permettre un développement mixte. En fait, la réalité sociologique sur le terrain est déjà bien proche de cela.


Les parlements nationaux et communautés ethniques (Druzes, Circassiens, Chrétiens arabes, etc.) enverront des délégués au parlement fédéral sur une base paritaire. Les délégués de chaque peuple seront choisis par les deux parlements conjointement (ou directement par tous les citoyens de la fédération) afin que des hommes soucieux de l'intérêt général, sachant s'élever au-dessus des intérêts nationaux étroits, soient choisis.
Le rôle de ce parlement non-national sera de veiller à un partage équitable des terres, des ressources naturelles du territoire et de ses infrastructures communes, ainsi que d'assurer la défense des frontières extérieures. Il gèrera les domaines communs: réseaux de transports et d'énergie, environnement, aménagement du territoire. Il devra limiter les disparités économiques et sociales entre les deux peuples. Il n'y aura de propriété de la terre que privée.
Toute loi fédérale acceptée d'abord par les deux parlements nationaux sera automatiquement paraphée par le parlement fédéral commun. En cas de désaccord, celui-ci tranchera selon une majorité qualifiée.


Les forces de défense de la fédération devraient idéalement être composées de soldats des deux peuples. Des soldats arabes, bédouins et druzes, servent déjà présentement dans Tsahal. Mais aujourd'hui la situation sécuritaire n'est pas symétrique: étant donné qu'Israël est entouré de pays arabes et que les Palestiniens d'Israël se disent solidaires de leurs frères arabes en premier lieu, la direction de l'armée devrait rester dans un premier temps aux mains des Juifs. Lorsque traités de paix et alliances militaires seront établis entre la fédération israélo-palestinienne et les pays arabes et musulmans, il n'y aura plus d'obstacle à ce que la direction de l'armée et des services de sécurité devienne elle-aussi paritaire.


Cette solution peut être mise en œuvre dès maintenant à l'intérieur de l'Etat d'Israël actuel, avec les Arabes israéliens. Lorsque j'ai découvert que des juristes palestiniens d'Israël sont eux-aussi arrivés indépendamment à pratiquement la même conclusion, je n'ai plus eu le moindre doute sur sa validité (voir la proposition de l'association Adalah). Il est probable que les Juifs feront plus de problèmes, croyant qu'ils ont plus à perdre...
Le rattachement de l'Autorité palestinienne ne devrait pas présenter trop de problèmes. La réussite de la fédération et les avantages considérables qu'elle apportera à ses citoyens devrait finir par isoler les extrémistes islamistes et venir à bout de l'opposition du Hamas.


Etant donné que le détestable problème démographique aura disparu, le droit au retour des réfugiés palestiniens et leurs descendants pourra être appliqué tout comme la loi du retour israélienne l'est pour les Juifs. Chaque nouvel immigrant devra s'engager à respecter la constitution qui défend l'indépendance de chaque nationalité. Celui qui ne reconnait pas le droit de l'autre n'aura pas sa place: pas de tolérance envers les intolérants!
Cet apport de population ne fera alors que renforcer le pays, contrairement à la situation actuelle où chacun craint les progrès de l'autre.


Les conflits éventuels entre les nationalités seront un problème interne à la fédération, et donc pris en charge par la police et les tribunaux fédéraux. En parallèle existeront des polices nationales et municipales qui assureront l'ordre de chaque groupe en lui-même et par lui-même.


La parité arabe/juive devrait garantir l'application du principe de réciprocité, fondement de la justice: ne fait point à autrui ce que tu détestes pour toi-même. C'est là toute la Torah selon le grand Hillel!

OldArabJewJérusalem jouira d'un statut spécial comme capitale fédérale, et l'on pourra alors dire: "La Tora sortira de Sion et la parole de l'Eternel de Jérusalem".
Nous aurons alors peut-être le privilège de voir se réaliser la prophétie selon laquelle toutes les Nations monteront à Jérusalem pour étudier son exemple de paix et de justice.


De fait, cette nécessaire solution politique fédérale peut être interprétée en termes religieux communs aux Enfants d'Abraham. C'est ce terreau et cet idéal commun qui la rendra possible et lui fournira l'énergie nécessaire: le souverain supranational n'est autre par nature que le Souverain du Monde révéré par les trois religions monothéistes.
La fédération des nations n'est rien d'autre qu'un nouveau visage de l'Alliance, à l'image du régime politique des tribus hébreues fédérées sous Moïse, et des tribus arabes sous Mahomet. Cette alliance des peuples d'Israël-Palestine peut être comprise comme un début de réalisation de la souveraineté du Souverain du monde, ribono shel olam, rab al alamin. Rien n'interdira que cette alliance des tribus monothéistes ne s'étende ensuite au reste des nations du monde. C'est le but que désirent chacun des trois enfants d'Abraham, chacun jaloux d'être celui qui va l'atteindre en premier.
Mais voilà, le conflit et sa solution à Jérusalem nous disent qu'ils devront l'atteindre ensemble, en faisant place chacun l'un à l'autre
.
En seront-ils capables? Ce pourrait être leur Jugement Dernier...








Jérusalem est duelle. L'unité est au-delà, à construire ensemble

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